La nouveauté de cette année réside dans la récitation du chapelet dès 17h30, suivie de la célébration eucharistique, présidée par le curé de la paroisse et aumônier de la Famille Jésus Sauveur, le père Pierre Claver ANANU.
« Créés à l’image et à la ressemblance de Dieu »
Dans son homélie, le père ANANU nous a rappelé que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, un et indivisible.
Mais le péché est venu introduire la division dans le cœur de l’homme. Il a instauré en nous une division intérieure, nous écoutons alors plusieurs voix : une part de nous tend vers le bien, l’autre vers le mal. Or, « tout royaume divisé contre lui-même devient un désert ».
Nous connaissons donc, à cause du péché originel de nos premiers parents, cette division intrinsèque. Pourtant, Dieu nous a créés pour sa Gloire éternelle, afin que nous passions notre vie à le louer et Glorifier son Nom.
Cependant, face au péché entré dans le monde, le salut, le rachat étaient devenus nécessaires. C’est pourquoi le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous. Jésus déclare : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes ». Encore faut-il que nous nous laissions attirer, que nous fassions confiance à Dieu, qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
Ceux qui se laissent séduire par le diable s’éloignent de cette lumière, ils seront détruits. L’ennemi expulsé du cœur de l’homme, de la maison de l’homme, erre, cherchant sa proie. S’il ne la trouve pas, il revient dans la maison nettoyée, l’état de cet homme devient pire qu’avant.
D’où la nécessité d’une vie spirituelle solide, des moments d’intimité avec Dieu, un soutien et un suivi spirituel.
C’est dans cette mission que la Famille Jésus Sauveur est appelée et engagée. La reconnaissance canonique définitive du 21 septembre 2025, vient confirmer cet appel : expulser les démons, accompagner et soutenir les enfants de Dieu. Que le Seigneur nous accorde toutes les grâces nécessaires pour accomplir fidèlement cette mission.
Il s’est en suivi le temps de prière et de guérison avec comme thème : « Voici, je lui donnerai la guérison et la santé ; je les guérirai, je leur ouvrirai une source abondante de paix et de fidélité. Je ramènerai les captifs de Juda et les captifs d’Israël et je les rétablirai comme autrefois. » (Jérémie 33, 6–7)
Cette parole est une promesse de réconfort, de libération et de guérison. Elle nous rappelle la fidélité de Dieu :
« Sa parole ne revient jamais à lui sans avoir accompli ce pour quoi elle a été envoyée. »
Le Seigneur nous promet la guérison, la paix et la restauration, car il est bon et sa fidélité demeure à jamais (Psaume 100, 5).
Après avoir parlé par les prophètes, Dieu nous a parlé par son Fils Jésus. Par la croix, il nous a rachetés du péché et de la mort. Comme le rappelle saint Paul : Toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur accomplissement en Jésus-Christ. En Jésus, tout est « oui et amen » - 2 Corinthiens 1, 20. Oui pour la guérison, oui pour la restauration, car la volonté de Dieu est que l’homme soit sauvé et guéri. C’est en Jésus que nous disons oui à Dieu pour sa Gloire.
En Exode 15, 26, Dieu fait cette promesse à nos pères : « Je suis l’Éternel qui te guérit ». C’est par sa bonté et sa fidélité que Dieu nous a faits héritiers de ses promesses, depuis notre père Abraham. Nous sommes donc invités à entrer dans ces promesses, à y croire pleinement. Pourtant, il arrive que nous traversions des moments de difficulté, que nous prions sans voir de réponse immédiate, et que nous pensions que Dieu ne nous entend pas. Alors, parfois, nous nous détournons vers d’autres dieux. Mais le Seigneur nous interpelle ce soir : « Y a-t-il ici la foi pour obtenir la consolation et la guérison ? ». Regardons l’exemple de la femme souffrant d’hémorragies : pleine de foi, elle a simplement touché le vêtement de Jésus, et aussitôt elle fut guérie.
Jésus, parcourant les routes, guérissait les malades et libérait les captifs. Il accomplissait les signes messianiques qu’il avait lui-même proclamés dans la synagogue : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance, aux aveugles le retour à la vue, et remettre en liberté les opprimés. » (Luc 4, 18)
Jésus voit nos maladies, connaît nos blessures, sait nos souffrances. Il nous a déjà sauvés et guéris, car il a porté sur lui nos douleurs, nos souffrances et nos fautes : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Isaïe 53, 5)
Le Seigneur guérit de différentes manières :
1. Par sa Parole, Puissance de vie
« Il envoie sa Parole, il les guérit ; il arrache leur vie à la fosse » (Psaume 107, 20)
« Il parla, et ce qu’il dit exista » (Psaume 33, 9)
Jésus à travers la bible guérit souvent par une Parole : la fille de Jaïre (Marc 5, 41), Lazare (Jean 11, 43), le paralytique (Luc 5, 24), les démoniaques (Matthieu 8, 16).
Osons proclamer la Parole qui guérit, car elle est vivante et agissante.
Bien que Jésus ait porté nos péchés, les conséquences demeurent, nous tombons et pour nous relever il faut entrer dans le combat spirituel. Mais pour demeurer libres, il nous faut marcher dans l’obéissance aux commandements de Dieu, afin de vivre pleinement la liberté acquise par le Christ (1 Pierre 2, 24).
2. Par la prière
« Ce genre d’esprit ne peut sortir que par la prière » (Marc 9, 29)
« Le Seigneur le relèvera et s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force » (Jacques 5, 15–16)
C’est un acte de foi qui ouvre à la guérison du corps et du cœur. La confession permet au Seigneur de nous laver.
3. Par le rachat de la malédiction
« Quand à cette malédiction de la loi, le Christ nous en a rachetés » (Galates 3, 13).
En Jésus toute malédiction est brisée. Jésus est venu pour restaurer ce que le péché avait détruit.
4. Par le charisme de guérison
Avant de partir, Jésus a promis son Esprit Saint aux apôtres. Par le baptême, nous recevons des dons spirituels, dont celui de guérison, pour le service de l’Église. Le charisme de guérison doit être utilisé en Eglise.
Ce charisme est un canal par lequel la puissance du Christ se manifeste pour guérir et restaurer.
5. Par l’imposition des mains
Jésus imposait les mains aux enfants (Matthieu 19, 13) et guérit l’aveugle (Marc 8, 25).
Ce geste, signe de bénédiction et de compassion, est un moyen par lequel Dieu agit.
6. Par la louange, l’adoration et le jeûne
Se tenir devant Dieu dans la louange et l’adoration ouvre nos cœurs à sa présence. Le jeûne fortifie. Ces attitudes disposent l’âme à recevoir la grâce de guérison.
Nous croyons que le Seigneur guérit hier, aujourd’hui et pour l’éternité. Approchons-nous de lui avec foi.
Jésus connaît nos souffrances, il a porté nos douleurs. Que chacun de nous puisse dire en vérité : « Oui Seigneur, je crois ! ». Car Dieu est fidèle, et sa parole est vie.
La soirée de guérison s’est conclue par l’adoration silencieuse et l’eucharistie le samedi matin à 4H.
